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Le rejet des patients CMU


Un fléau bien présent

Aujourd'hui j'ai eu une surprise, enfin bon personne n'a affirmé qu'une surprise devait toujours être quelque chose d'agréable.

J'admet qu'à la Réunion je n'avais jamais été heurtée à ce genre de mur, et c'est en ayant besoin de consulter à Paris que j'ai été frappée de plein fouet par une douloureuse évidence: Les patients CMU ne sont pas toujours les bienvenus.

 

Par rapport à mon Endométriose je dois consulter un spécialiste en métropole, et j'ai eu des examens complémentaires à réaliser. J'ai découvert qu'on pouvait fermer les portes au nez des patients, sans tact, sans aucune once de compassion. Alors je me suis dis, pourquoi ne pas dire ce que je ressens et de  dire que ce qui se passe reste totalement injuste?

 

En me renseignant j'ai pu constater que cette discrimination est un fléau maintes et maintes fois signalé.



En tapant "refus patient CMU", vous allez pouvoir constater que le problème est bien existant et dérangeant.

La quotidien du Médecin va même en parler et il sera comme vous le verrez en cliquant, question de saisine du Défenseur des Droits. 

Le phénomène va même prendre une telle ampleur que le site de la Complémentaire Santé Solidaire va écrire sur le sujet afin de sensibiliser les bénéficiaires et possibles victimes de cette discrimination.

 

Pour ma part, j'ai appelé en demandant docteur Bidule pour un examen, la dame commence à me donner des disponibilités. Je lui dis alors concernant la prise en charge du rendez-vous que je suis sous ALD et CMU. De suite j'ai droit à la phrase "on ne prend pas la CMU il faut tout payer."

J'ai également eu des RDV sur une plateforme assez réputée où j'ai été débitée bien avant l'heure du rendez-vous, par la suite quand j'ai demandé au médecin concernant la prise en charge que je suis bien sous CMU comme il a bien dû le voir avec mon numéro de carte vitale, il ma baragouiné je ne sais quoi.



C'est un problème dont il faut parler, où sont les contrôles? 

 

Pourquoi quand on prend rendez-vous en disant être sous CMU ces praticiens affamé de sous n'ont pas de dates avant des mois et des mois... Mais quand on a le portefeuille prêt à débourser pour des honoraires dont certains sont à la limite de l'indécence... alors là tous les créneaux sont libres. 

 

Je trouve ce genre de praticiens ingrats. Et j'insiste sur le mot "ingrat", car quand on prête serment on s'y tient. 

"Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité."

Je doute que refuser à quelqu'un une prise en charge à quelqu'un du fait de sa situation sociale soit un gage de respect, c'est plutôt le mot mépris qui me vient en tête. La précarité peut être signe et être même tout simplement un état de vulnérabilité.

 

"Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire."

Que dire? Si ce n'est que prêter serment en jurant donner soin à quiconque le demandera pour ensuite jeter et fermer la porte à un patient CMU car il ne paie pas l'honoraire c'est tout sauf éthique. Quand au fait de ne pas se laisser influencer par l'appât du gain, l'article parle de lui-même. 


Si vous vous trouvez dans une situation où un praticien vous refuse un rendez-vous sous prétexte que vous êtes bénéficiaire de la CMU, vous pouvez saisir le Défenseur des Droits et vous pourrez remplir un formulaire en ligne.

 

Mais d'autres alternatives existent également, vous pouvez signaler le médecin au Conseil National de l'Ordre des Médecins. La Caisse d'Assurance Maladie décrit comment saisir le médiateur afin de dénoncer cette injustice flagrante.

N'hésitez pas également à consulter le site de la Fédération des Acteurs de la Solidarité qui pourra vous renseigner.

 

Bon, soyons clair parce que à un moment donné ça devient complétement irréel toute cette situation, l'abus et le mépris envers les plus précaires. Liberté, égalité, fraternité, ça devrait sonner juste et beaucoup plus fort quand on parle de soins. Je suis dans un mélange de dégoût, d'agacement, de fatigue, et oui je méprise ceux qui refusent des soins à des personnes qui en auraient besoin. Quand on souhaite consulter un praticien, c'est envisager de placer son corps, sa santé entre ses mains, reconnaître son professionnalisme en lui demandant ce rendez-vous. Alors, pourquoi balayer quelqu'un de cette façon?

 

Bien sûr, je précise que cet article évoque ceux qui abusent, mais pas les autres professionnels de santé qui chaque jours se battent pour nous, pour les citoyens.

En ces temps difficiles de Covid, Prudence, Solidarité et respectez mesures d'hygiènes.

 

Ne cessez pas vos parcours de soins, vous devez continuer vos suivis.

Prenez toutes et tous soins de vous!



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